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L’Art en amateur et la Créativité en Belgique francophone

La Créativité et les Arts en amateur sont des secteurs de proximité qui permettent l’accès et la pratique de la Culture principalement en Wallonie et à Bruxelles (Belgique francophone). Ils sont les 159 opérateurs complémentaires aux Centres culturels, aux Bibliothèques, aux Musées, aux Académies… Ils témoignent, transmettent et transforment nos patrimoines culturels. Ils participent au renouvellement des codes, des genres, des perceptions culturelles de notre société.

La notion de Créativité est entendue comme un moyen d’expression citoyenne et d’expression artistique. Celle de pratique artistique en amateur désigne quant à elle l’initiation à des disciplines artistique et leur exercice sans intention lucrative ni de professionnalisation. Ces deux notions ne font pas référence aux loisirs dits créatifs ou académiques (écoles d’arts) mais bien au développement culturel des individus et des groupes afin qu’ils puissent inventer et participer à la vie sociale et culturelle.

Ces pratiques sont instituées par les pouvoirs publics à travers deux outils principaux. Tout d’abord, un cadre législatif particulier du 30 avril 2009, établit dans l’esprit de l’Education permanente, où toute personne vit, porte, développe et transmet sa et de la culture dans la Cité. Ensuite, la reconnaissance et le soutien financier d’une fédération représentative par les pouvoirs publics. Depuis 1990, la Fédération Incidence, anciennement FPCEC, assume un rôle de défense, d’information, de formation et de valorisation des opérateurs actifs dans les domaines de la Créativité et, seulement depuis fin 2018, également pour les opérateurs issus des Arts en amateur.

Les enjeux majeurs pour ces secteurs sont :

Reconnaissance

La reconnaissance légitime de leurs actions par une nouvelle rédaction de leur décret pour être au plus proche des pratiques actuelles et par un financement à hauteur des ambitions politiques. En effet le soutien financier structurel est vraiment trop faible.

Professionnalisme

La professionnalisation des opérateurs eux-mêmes dans les pratiques, les aspects légaux et juridiques, la gestion prospective d’une association en liaison avec ses missions

Légitimité

La légitimité auprès des autres acteurs de la Culture et de la Socioculture comme étant un acteur indispensable, essentiel et complémentaire à l’offre et à la participation culturelle.

Des opérateurs essentiels et complémentaires aux Centres culturels, Bibliothèques, aux Musées…

Présence

Par leur présence dans les quartiers, les villages, dans des locaux communaux, auprès d’écoles, de maison de jeunes, d’écoles de devoirs, d’associations citoyennes, de dispositifs sociaux.

Publics

Par leurs publics, les Centres d’Expression et de Créativité ainsi que les Groupes des Fédérations des Pratiques artistiques en amateur touchent les petits, parfois avant 3 ans, jusqu’aux personnes âgées, la personne valide comme la personne porteuse d’un handicap, physique ou mental, sans distinction de milieu socioéconomique. Ils stimulent la mixité sociale d’un quartier, d’une région, autour de patrimoines divers. Certains sont spécialisés dans l’animation de personnes touchées par une grande pauvreté des villes ou des champs, d’autres encore dynamisent les friches rurales du sud de notre pays.

Dynamiques

Par leurs dynamiques participatives et citoyennes qui donnent du sens à nos identités : les personnes s’organisent eux-mêmes autour de leur passion ou par l’intermédiaire d’un professionnel. Ils font des groupes, ateliers, troupes, chœurs, sociétés pour apprendre, développer, interroger, appréhender et transmettre des savoir-faire ancestraux ou contemporains au sein de leur cité et par-delà nos frontières.

Disciplines

Par les disciplines extrêmement variées développées par les personnes et les opérateurs. Elles vont de la danse contemporaine à la danse folklorique, de la photographie argentique au numérique, des arts de la parole les plus divers au théâtre, de la manipulation d’objets aux arts circassiens, de l’aplat de couleurs à la sculpture, de l’initiation aux multimédias à la création de court-métrages, de l’expérimentation de sons à la maîtrise d’un instrument ou de sa voix, de la mise en image de mots à l’écriture d’essais, du modelage de terre à la création céramique…

Au-delà de savoir-faire transmis, expérimentés et réinventés, les personnes qui prennent part aux activités et projets des CEC et des Fédérations de Pratiques artistiques en amateur construisent l’Humanité en faisant l’expérience du vivre-ensemble aux côtés d’autres personnes, qu’elles soient leurs voisins, compagnons de projet ou d’autres passionnés.
Ce sont ces gens qui participent activement à des évènements et des fêtes populaires, aux hommages et célébrations officielles, à des rendez-vous citoyens, des interventions poétiques et politiques dans les espaces publics, des projets de développement territoriaux spécifiques, des mouvements de sensibilisation sur des thématiques sociétales ou encore à des évènements de promotion et de valorisation de nos politiques culturelles belges.